Explorer le champ des possibles avec vigueur,
audace et spontanéité !
Janvier 2021
Chers amis,
Vous avez été nombreux à répondre à notre appel et votre soutien sans faille nous fait chaud au cœur. Votre confiance en notre mission en faveur de l’engagement citoyen nous donne des ailes. Pour votre formidable accompagnement, merci !
Grâce à vous, nous allons pouvoir, cette année encore, poursuivre nos activités* en termes d’inspiration, d’information et d’accompagnement vers l’action, notamment à destination des jeunes…
Ensemble, activons notre pouvoir d’agir sur le monde :
transformons les contraintes en opportunités
et bâtissons une société plus juste et plus durable !
« Comme nombre de personnes, j’ai découvert le musicien Keith Jarrett grâce à son célèbre concert enregistré à Cologne en janvier 1975.
Ce jour-là, l’artiste est épuisé et souffre de maux de dos. Il faut dire qu’il est à la fin d’une très longue et éprouvante tournée européenne commencée dès 1973. Et voici qu’il découvre le fruit d’une méprise impardonnable : à la place de l’exceptionnel Bösendorfer model Imperial 290 prévu, l’attend sur scène un vulgaire piano d’étude, désaccordé au niveau des graves et des aigus et doté d’une pédale de sustain déglinguée.
Le jazzman manque bien tout annuler. Mais convaincu par son entourage, il va finalement s’atteler à son art et improviser.
Au fil des notes, Keith Jarrett embrasse les contraintes de son instrument, n’utilisant que les touches du milieu, inventant des fonctionnalités inédites à la pédale défectueuse et par cette agilité même, s’ouvre à un nouveau chemin créatif et stylistique. Jouer dans de si piètres conditions, d’une certaine manière, affranchissait l’artiste de la pression des critiques futures et lui ouvrait la voie vers le lâcher-prise, l’abandon total. Libéré de l’injonction à l’excellence, mais toujours habité par l’exigence, le génie est sorti de la lampe et a éclairé toute une génération. Se rendant accessible aux néophytes, aux non connaisseurs, le jazz, ce jour-là, s’est fait pop. Lors de ce concert, la jouissance résonne comme rarement, elle se livre à nous, sans fausse pudeur et nous rejoint, dans cet endroit de notre être où les mots ne suffisent pas.
La raison pour laquelle je me permets de relater cette anecdote, c’est qu’elle représente, selon moi, la parfaite allégorie de ce que Le Projet Imagine souhaite transmettre aux jeunes et encourager dans la société.
Il ne s’agit pas de faire croire que tout va bien autour de nous. Il s’agit de faire face à la réalité telle qu’elle s’offre à nous. Et aussi imparfaite qu’elle puisse nous apparaître à première vue, il n’appartient qu’à nous d’en révéler la beauté. Ne pas subir sa vie, ne pas être le jouet des circonstances, mais s’y mouvoir en être libre, c’est dépasser le visible pour trouver une nouvelle innocence empreinte d’humilité. Libérant notre regard de tout jugement et conclusion hâtive, cet au-delà de soi révèle la part sacrée de la réalité, celle qui échappe à tout déterminisme, à toute fatalité. Bravant la peur du vide, renouer avec notre intuition et partir à l’exploration du champ des possibles avec vigueur, audace et spontanéité.
Notre génération et les suivantes doivent faire face, comme le dit Edgar Morin, à une situation de polycrise. Face aux menaces et à l’incertitude, notre instinct de conservation nous guide tout naturellement vers la peur et l’agressivité, le rejet de l’autre et le repli sur soi.
Le Projet Imagine invite à faire une pause pour s’extraire du brouhaha permanent de notre société ultra médiatisée, ultra connectée. On parlait d’infobésité. Dorénavant, l’Organisation Mondiale de la Santé, se calquant sur le modèle du mot pandémie, évoque le syndrôme d’infodémie !
Faire silence. Tendre l’oreille et percevoir le tam-tam primordial, celui des battements de nos cœurs. Seul ce voyage intime peut éclairer notre raison et la mettre au diapason des autres dimensions de notre être, sensible et spirituelle. Ce chemin intérieur, c’est celui qui mène à la résilience, à la résistance… à la vie. C’est le chemin vers nos âmes.
Le morceau qui conclue le concert de Cologne s’intitule « Memories of tomorrow ». Un titre qui, à mon sens, suggère le défi de notre époque : façonner notre histoire commune, transcender notre culture, afin qu’elles soient passerelles vers un avenir meilleur.
Vous remerciant encore pour votre soutien, je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année.»
Frédérique Bedos
Explorer le champ des possibles avec vigueur,
audace et spontanéité !
Chers amis,
Vous avez été nombreux à répondre à notre appel et votre soutien sans faille nous fait chaud au cœur. Votre confiance en notre mission en faveur de l’engagement citoyen nous donne des ailes. Pour votre formidable accompagnement, merci !
Grâce à vous, nous allons pouvoir, cette année encore, poursuivre nos activités* en termes d’inspiration, d’information et d’accompagnement vers l’action, notamment à destination des jeunes…
Ensemble, activons notre pouvoir d’agir sur le monde : transformons les contraintes en opportunités et bâtissons une société plus juste et plus durable !
« Comme nombre de personnes, j’ai découvert le musicien Keith Jarrett grâce à son célèbre concert enregistré à Cologne en janvier 1975.
Ce jour-là, l’artiste est épuisé et souffre de maux de dos. Il faut dire qu’il est à la fin d’une très longue et éprouvante tournée européenne commencée dès 1973. Et voici qu’il découvre le fruit d’une méprise impardonnable : à la place de l’exceptionnel Bösendorfer model Imperial 290 prévu, l’attend sur scène un vulgaire piano d’étude, désaccordé au niveau des graves et des aigus et doté d’une pédale de sustain déglinguée.
Le jazzman manque bien tout annuler. Mais convaincu par son entourage, il va finalement s’atteler à son art et improviser.
Au fil des notes, Keith Jarrett embrasse les contraintes de son instrument, n’utilisant que les touches du milieu, inventant des fonctionnalités inédites à la pédale défectueuse et par cette agilité même, s’ouvre à un nouveau chemin créatif et stylistique. Jouer dans de si piètres conditions, d’une certaine manière, affranchissait l’artiste de la pression des critiques futures et lui ouvrait la voie vers le lâcher-prise, l’abandon total. Libéré de l’injonction à l’excellence, mais toujours habité par l’exigence, le génie est sorti de la lampe et a éclairé toute une génération. Se rendant accessible aux néophytes, aux non connaisseurs, le jazz, ce jour-là, s’est fait pop. Lors de ce concert, la jouissance résonne comme rarement, elle se livre à nous, sans fausse pudeur et nous rejoint, dans cet endroit de notre être où les mots ne suffisent pas.
La raison pour laquelle je me permets de relater cette anecdote, c’est qu’elle représente, selon moi, la parfaite allégorie de ce que Le Projet Imagine souhaite transmettre aux jeunes et encourager dans la société.
Il ne s’agit pas de faire croire que tout va bien autour de nous. Il s’agit de faire face à la réalité telle qu’elle s’offre à nous. Et aussi imparfaite qu’elle puisse nous apparaître à première vue, il n’appartient qu’à nous d’en révéler la beauté. Ne pas subir sa vie, ne pas être le jouet des circonstances, mais s’y mouvoir en être libre, c’est dépasser le visible pour trouver une nouvelle innocence empreinte d’humilité. Libérant notre regard de tout jugement et conclusion hâtive, cet au-delà de soi révèle la part sacrée de la réalité, celle qui échappe à tout déterminisme, à toute fatalité. Bravant la peur du vide, renouer avec notre intuition et partir à l’exploration du champ des possibles avec vigueur, audace et spontanéité.
Notre génération et les suivantes doivent faire face, comme le dit Edgar Morin, à une situation de polycrise. Face aux menaces et à l’incertitude, notre instinct de conservation nous guide tout naturellement vers la peur et l’agressivité, le rejet de l’autre et le repli sur soi.
Le Projet Imagine invite à faire une pause pour s’extraire du brouhaha permanent de notre société ultra médiatisée, ultra connectée. On parlait d’infobésité. Dorénavant, l’Organisation Mondiale de la Santé, se calquant sur le modèle du mot pandémie, évoque le syndrôme d’infodémie !
Faire silence. Tendre l’oreille et percevoir le tam-tam primordial, celui des battements de nos cœurs. Seul ce voyage intime peut éclairer notre raison et la mettre au diapason des autres dimensions de notre être, sensible et spirituelle. Ce chemin intérieur, c’est celui qui mène à la résilience, à la résistance… à la vie. C’est le chemin vers nos âmes.
Le morceau qui conclue le concert de Cologne s’intitule « Memories of tomorrow ». Un titre qui, à mon sens, suggère le défi de notre époque : façonner notre histoire commune, transcender notre culture, afin qu’elles soient passerelles vers un avenir meilleur.
Vous remerciant encore pour votre soutien, je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. »
Frédérique Bedos
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