Séance 6

Les migrations

Programme Ecoles Imagine - Séance n°6 à Nhan Dao - Les migrations

Jeudi 14 mai, les élèves du club Imagine de Nhan Dao se sont retrouvés pour l’avant-dernière séance de la première partie du programme, sur le thème des migrations !

Cette thématique était très attendue par les étudiant.e.s et ils.elles nous ont partagé leurs propres histoires pour illustrer le phénomène des migrations.

Hô Chi Minh Ville est la ville la plus peuplée du pays, avec 12 millions d’habitants et ces 10 dernières années, la population urbaine a augmenté de plus de 5%. De nombreux vietnamiens et vietnamiennes quittent leur campagne pour la ville, dans l’espoir d’obtenir un travail stable et améliorer leurs conditions de vie.

Et ça, ça vient d’où ?

Pour faire réfléchir les élèves sur les migrations, Hoa leur a proposé un exercice qui a séduit tout le monde : la gastronomie vietnamienne !

Par groupes de 5, chacun.e devait énumérer le plus de plats vietnamiens qu’ils.elles avaient mangés, mais qui ne sont pas de Saigon.

Les élèves ont plongé dans leurs souvenirs et ont trouvé de nombreuses spécialités :

Grâce à cette activité, chacun.e s’est rendu compte de l’impact des migrations, de la rapidité de diffusion d’une culture ou d’une spécialité et ils.elles ont commencé à discuter des origines de leur famille.

Et toi, tu viens d’où ?

Après ce moment de divertissement, chaque élève a reçu 4 petits morceaux de papiers sur lesquels il.elle devait écrire les informations suivantes : lieu de naissance des grands-parents, lieu de naissance des parents, son lieu de naissance et le lieu où il.elle souhaiterait vivre plus tard.

 

Seulement 3 étudiant.e.s ont de la famille proche qui a immigré au Vietnam, peu connaissent les difficultés liées à ce phénomène et les conséquences qui y sont liées. Pour autant, 11 élèves sur les 15 présents souhaitent vivre à l’étranger. Les motivations qu’ils.elles soulèvent sont de meilleures conditions de vie et un meilleur accès à l’éducation.

Hoa a demandé aux élèves leurs conceptions de la migration : pour Tuyền, la migration s’associe à un changement de lieu de résidence. Cần a complété avec l’envie de s’installer dans une nouvelle vie pour une longue période. Les élèves se sont accordés sur cette définition : migrer, c’est se relocaliser dans l’optique d’améliorer ses conditions de vie.

 

Les difficultés liées à la migration

Les élèves se sont penchés sur les complexités, personnelles, économiques, climatiques, etc., que les migrants affrontent lorsqu’ils décident de prendre la route.

Par groupes, ils.elles ont échangé sur les expériences qu’ils.elles connaissent, de ce qu’ils.elles ont pu voir à la télévision ou d’histoires de connaissances. Changement de maison, de climat, de nourriture, difficulté à trouver un logement, un emploi, une école pour les enfants, complication pour obtenir les papiers nécessaires, etc. Les élèves ont évoqué toutes les difficultés principales liées aux migrations.

Ils.elles ont également conclu que les migrants font face à beaucoup de difficultés et sont plus vulnérables que les habitants nés dans le pays et/ou la région d’accueil.

Les élèves ont ensuite réalisé un petit jeu de rôle, ils.elles ont pioché une carte sur laquelle étaient écrites des caractéristiques d’un personnage fictif et chacun.e a dû analyser sa situation : « je suis Khang, je viens de An Giang et je suis né aveugle » ; « mon père est le responsable d’un restaurant chinois dans le district 5 » ; « j’ai 14 ans, je vis à Can Tho, avec mon fils qui a 2 ans, son père nous a abandonnés et je fais des petits boulots pour élever mon fils » ; « je suis Vy, j’ai 19 ans et mon père est directeur de la VietBank. J’étudie dans une grande université », etc.

Hoa a ensuite énuméré certaines conditions de vie, et si les personnages vivaient dans ces conditions, ils devaient faire un pas en avant. 4 personnages avaient un téléphone, 5 élèves savaient lire et écrire, 10 avaient des parents possédant une maison, etc. Mais à la dernière question « es-tu optimiste pour ton futur ? » personne ne s’est avancé.

En échangeant sur le sujet, les personnages avaient tous des situations différentes, certains étaient aisés et/ou faisaient des études, mais les élèves ont affirmé qu’il y avait de nombreux facteurs qui pouvaient les pousser à migrer un jour et/ou perdre ce qu’ils.elles avaient acquis.

Pour conclure, Hoa a partagé avec les étudiant.e.s les nombreuses discriminations dont les migrants sont sujets. Et les élèves ont fait la promesse de ne pas juger et/ou critiquer des individus sans connaitre leur parcours et les difficultés qu’ils.elles ont rencontrées.

A la fin de la session, les élèves ont échangé sur le sujet et tou.te.s ont apprécié pouvoir parler ouvertement de ce phénomène mondial, et ont appris beaucoup sur la complexité d’immigrer. Il faut beaucoup de courage pour prendre une telle décision et parcourir ce chemin.

« Aujourd’hui, j’ai beaucoup appris sur les migrants. Je comprends également mieux ma situation et les choix qu’a dû faire ma famille. Je ne me moquerai plus des autres sans connaitre leur parcours. J’ai également découvert de nouvelles facettes de mes ami.e.s. La session a été enrichissante ! » Phước.

 

Jeudi 14 mai, les élèves du club Imagine de Nhan Dao se sont retrouvés pour l’avant-dernière séance de la première partie du programme, sur le thème des migrations !

Cette thématique était très attendue par les étudiant.e.s et ils.elles nous ont partagé leurs propres histoires pour illustrer le phénomène des migrations.

Hô Chi Minh Ville est la ville la plus peuplée du pays, avec 12 millions d’habitants et ces 10 dernières années, la population urbaine a augmenté de plus de 5%. De nombreux vietnamiens et vietnamiennes quittent leur campagne pour la ville, dans l’espoir d’obtenir un travail stable et améliorer leurs conditions de vie.

Et ça, ça vient d’où ?

 

Pour faire réfléchir les élèves sur les migrations, Hoa leur a proposé un exercice qui a séduit tout le monde : la gastronomie vietnamienne !

Par groupes de 5, chacun.e devait énumérer le plus de plats vietnamiens qu’ils.elles avaient mangés, mais qui ne sont pas de Saigon.

Les élèves ont plongé dans leurs souvenirs et ont trouvé de nombreuses spécialités :

Grâce à cette activité, chacun.e s’est rendu compte de l’impact des migrations, de la rapidité de diffusion d’une culture ou d’une spécialité et ils.elles ont commencé à discuter des origines de leur famille.

Et toi, tu viens d’où ?

Après ce moment de divertissement, chaque élève a reçu 4 petits morceaux de papiers sur lesquels il.elle devait écrire les informations suivantes : lieu de naissance des grands-parents, lieu de naissance des parents, son lieu de naissance et le lieu où il.elle souhaiterait vivre plus tard.

 

Seulement 3 étudiant.e.s ont de la famille proche qui a immigré au Vietnam, peu connaissent les difficultés liées à ce phénomène et les conséquences qui y sont liées. Pour autant, 11 élèves sur les 15 présents souhaitent vivre à l’étranger. Les motivations qu’ils.elles soulèvent sont de meilleures conditions de vie et un meilleur accès à l’éducation.

Hoa a demandé aux élèves leurs conceptions de la migration : pour Tuyền, la migration s’associe à un changement de lieu de résidence. Cần a complété avec l’envie de s’installer dans une nouvelle vie pour une longue période. Les élèves se sont accordés sur cette définition : migrer, c’est se relocaliser dans l’optique d’améliorer ses conditions de vie.

 

Les difficultés liées à la migration

Les élèves se sont penchés sur les complexités, personnelles, économiques, climatiques, etc., que les migrants affrontent lorsqu’ils décident de prendre la route.

Par groupes, ils.elles ont échangé sur les expériences qu’ils.elles connaissent, de ce qu’ils.elles ont pu voir à la télévision ou d’histoires de connaissances. Changement de maison, de climat, de nourriture, difficulté à trouver un logement, un emploi, une école pour les enfants, complication pour obtenir les papiers nécessaires, etc. Les élèves ont évoqué toutes les difficultés principales liées aux migrations.

Ils.elles ont également conclu que les migrants font face à beaucoup de difficultés et sont plus vulnérables que les habitants nés dans le pays et/ou la région d’accueil.

Les élèves ont ensuite réalisé un petit jeu de rôle, ils.elles ont pioché une carte sur laquelle étaient écrites des caractéristiques d’un personnage fictif et chacun.e a dû analyser sa situation : « je suis Khang, je viens de An Giang et je suis né aveugle » ; « mon père est le responsable d’un restaurant chinois dans le district 5 » ; « j’ai 14 ans, je vis à Can Tho, avec mon fils qui a 2 ans, son père nous a abandonnés et je fais des petits boulots pour élever mon fils » ; « je suis Vy, j’ai 19 ans et mon père est directeur de la VietBank. J’étudie dans une grande université », etc.

Hoa a ensuite énuméré certaines conditions de vie, et si les personnages vivaient dans ces conditions, ils devaient faire un pas en avant. 4 personnages avaient un téléphone, 5 élèves savaient lire et écrire, 10 avaient des parents possédant une maison, etc. Mais à la dernière question « es-tu optimiste pour ton futur ? » personne ne s’est avancé.

En échangeant sur le sujet, les personnages avaient tous des situations différentes, certains étaient aisés et/ou faisaient des études, mais les élèves ont affirmé qu’il y avait de nombreux facteurs qui pouvaient les pousser à migrer un jour et/ou perdre ce qu’ils.elles avaient acquis.

Pour conclure, Hoa a partagé avec les étudiant.e.s les nombreuses discriminations dont les migrants sont sujets. Et les élèves ont fait la promesse de ne pas juger et/ou critiquer des individus sans connaitre leur parcours et les difficultés qu’ils.elles ont rencontrées.

A la fin de la session, les élèves ont échangé sur le sujet et tou.te.s ont apprécié pouvoir parler ouvertement de ce phénomène mondial, et ont appris beaucoup sur la complexité d’immigrer. Il faut beaucoup de courage pour prendre une telle décision et parcourir ce chemin.

« Aujourd’hui, j’ai beaucoup appris sur les migrants. Je comprends également mieux ma situation et les choix qu’a dû faire ma famille. Je ne me moquerai plus des autres sans connaitre leur parcours. J’ai également découvert de nouvelles facettes de mes ami.e.s. La session a été enrichissante ! » Phước.