La justice restaurative
Apaiser les personnes et les conflits
juin 2022
« Action et parole sont les deux vecteurs de la liberté. S’il cesse de penser, chaque être humain peut agir en barbare. »
Hannah Arendt, « La banalité du mal » – 1963.
L’espérance à cœur
Portant sur le monde une vision humaniste et constructive, Le Projet Imagine s’attache à regarder les problèmes bien en face, sans jamais édulcorer les sujets, même les plus dramatiques ou affligeants. Avec à cœur de toujours garder l’espérance… Aussi choisissons-nous de mettre en lumière les outils, les solutions, les méthodes les plus prometteurs pour permettre la réparation du vivant dans son ensemble. Car nous sommes convaincus que nous avons, individuellement et collectivement, tout à gagner à relever, réparer, restaurer… Et que la société plus juste, inclusive et durable que nous aidons à faire émerger, ne se fera pas dans le jugement, la condamnation ou le rejet. Conscients de la fragilité humaine, nous savons que notre monde n’est pas binaire et que chaque personne est capable du meilleur comme du pire, comme l’exprimait la grande intellectuelle Hannah Arendt avec le concept de « banalité du mal ».
Brice Deymié, aumônier national des prisons pour la fédération protestante de France, dans le film du Projet Imagine.
La Justice Restaurative, pour pacifier la société
Si elle existe depuis longtemps dans les pays anglo-saxons, cette démarche complémentaire à la justice pénale se développe en France depuis une dizaine d’années, et surtout depuis 2017, date régissant sa mise en œuvre. Elle vise trois objectifs principaux : la réparation de la victime, la réinsertion de l’infracteur et le rétablissement de la paix sociale. Autant d’ambitions pleinement soutenues par Le Projet Imagine ! Dès 2012, la fondatrice de notre ONG s’intéressait à ce concept innovant. Elle lui a consacré un film toujours d’actualité que nous vous invitons à découvrir (ci-joint et ci-dessous) pour mieux saisir l’ampleur du sujet.
Depuis la sortie de ce film, notre ONG n’a cessé de suivre attentivement les progrès de l’Institut Français de la Justice Restaurative (IFJR). Grâce, entre autres, à notre soutien, l’Institut dispose dorénavant de quatre antennes (Sud-Est, Nord-Est, Sud-Ouest et Réunion) à partir desquelles il déploie ses formations et programmes sur tout le territoire national. Il assure sa mission en étroite collaboration avec des professionnels du secteur judiciaire (principalement de l’administration pénitentiaire) ou parajudiciaire (surtout aide aux victimes) et des bénévoles, issus de la société civile.
Réparer les blessures
Violences sexuelles et/ou conjugales, vols à main armés type « braquage », homicide involontaire, crimes… Apaiser l’infinie souffrance infligée aux personnes ayant subi ces méfaits pourrait sembler impossible… et pourtant. C’est pour ce type d’infractions et de répercussions que les demandes sont les plus nombreuses et que la Justice Restaurative est la plus pertinente. Comme en témoigne la dernière étude réalisée par l’IFJR, les victimes ressortent du processus avec le soulagement d’être enfin reconnues dans leur douleur, ce qui leur permet de pouvoir à nouveau se projeter dans l’avenir. Quant aux agresseurs, ils sont responsabilisés et prennent conscience de la gravité et des conséquences de leurs actes, préalable indispensable au changement de comportement, avant leur sortie de prison.En proposant un espace inédit de rencontre, la Justice Restaurative suscite à la fois une compréhension mutuelle, la reconnaissance de l’humanité de « l’autre » et une dynamique d’entraide.
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